A chacun son égo

 

 

Confronter son égo s’avère bien difficile,


quand ne brillent que pouvoir et richesses.


Comme il n’est jamais toujours facile,


d’admettre sa modestie avec sagesse.




 

Rien d’impossible pour une âme d’enfant,


de donner sans rien attendre en retour.


Pas besoin de remerciements redondants,


ni de reconnaissance et de grands discours.





Il suffit parfois de rendre un sourire,


n’en déplaise à tous ceux en quête d’égo.


Cette envie à tout prix qu’on les admire,


devant un cœur à genou qui prend l’eau.




 

S’ils blessent l’estime de celui qui n’en a plus,


c’est pour mieux rayonner de leur don de soi.


S’ils laissent apparaître leur grandeur absolue,


c’est pour se nourrir de leurs victimes en émoi.




 

S’ils n’entendent que tard, leurs cris d’alarme,


sans pouvoir imaginer leurs quelques larmes,


naissant tout au fond de leur voix sans issue,


c’est pour finir d’y répondre comme étant l’élu.  




 

Face à la misère de l’âme, le pouvoir est cruel,


le mal est si profond que l’esprit se corrompt,


courbant l’échine, pardonnant même à leur fiel,    


d’avoir eu la couleur du miel, sans en être si bon.  





Que les consciences narcissiques se rassurent,


leurs débiteurs acquitteront bien leurs factures,


rien n’est vraiment gracieux pour les indigents,


leur seule richesse, restant leur âme d’enfant.  


 

                                               Gilles Tristan

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