L'amour n'a pas d'âge

 

 

On dit souvent que l'amour n'a pas d'âge,


mais de quelle façon gagner cet adage ?


Par l'heureuse naissance de notre mariage,


où commençait notre voyage sans bagage ?




 

Ce fut le hasard d'un instant enchanté,


la rencontre de vieilles âmes retrouvées.


Une renaissance éternelle issue du passé,


où jadis mon cœur séduisit une fée.




 

Séparées sans doute par quelques vies,


où l'attente n'a d'égale que la survie,


les cieux consentirent encore l'envie,


de faire briller à nouveau nos esprits.




 

Je t'ai retrouvé mon amour souvent quitté,


aux portes du temps sagement cadenassées.


Comment t'ai-je aperçue dans ces milliers ?


Comment t'ai-je reconnue sans hésiter ?




 

Il y a vingt ans, je te cherchais sans chercher,


à des kilomètres dans mon cœur égaré,


après un regard, une danse, un baiser.


Plusieurs vies, nous nous sommes tant aimés.




 

Un amour si précieux par mauvais temps,


qui jamais ne s'altère au firmament,


malgré le poison insidieux des tourments,


qui gangrène sans savoir ni comment.





Ceux qui n'ont pas trouvé dans le cœur,


l'amour promis, tant espéré ailleurs,


cherchez mieux encore avec sueur,


le trésor qui sommeille à l'intérieur.




 

Notre amour qui fut sage de cet adage,


au vent des tempêtes et des naufrages,


gagne l'éternité après le dernier rivage,


rendant aux âmes, le secret du message.




 

L'amour se partage, tel un café ou un thé,


avec la richesse du cœur, à qui sait donner.


L'amour se partage nu, à qui sait aimer,


sans que les cœurs tentés, ne soit déguisés.


 

                                          Gilles TRISTAN

 

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                       Fleur de Lys.

 

 

Voilà mille ans que nous attendions patiemment,


la croisée de nos destinées sous le firmament.


Nos cœurs battaient si fort contre toute attente,


sans que personne puisse vraiment les entendre.




 

Est-ce la providence divine en repentance,


ou mon testament aux ténèbres infernales ?


Qu'importe la différence et que la sentence


me soit triomphale ou bien même fatale.





Notre amour sublime est né du néant


et je renonce à mes croisades perdues,


où mon cœur consentant se prostitue,


pour s'abreuver d'amours offensants.




 

J'abjure les dernières flammes de ma foi.


Je renonce à tous les royaumes que je n'ai pas.


J'abdique, parjurant même tous mes serments.


Je consens d’asservir mes derniers sentiments.




 

Je ne suis plus loi, je ne suis plus roi


et je me battrai sans épée ni armure,


pour défendre la seule flamme ici-bas,


celle qui brille en toi... Je le jure.




 

Voilà qu'il ne me reste plus que toi


et je veux que tu te livres à moi.


Que mes forces ne trahissent pas,


mon corps qui s'incline dans tes bras.




 

A la conquête de ton corps désirable,


le temps en suspend devient immuable.


Laisse-moi te dévêtir de ta pudeur


et la réduire jusqu’au déshonneur.




 

Eveille en toi, la sensualité tant désirée,


de faire l'amour à mon corps trop pressé.


Et jure-moi jusqu'à ne plus m'aimer,


que ma peau finira, contre ta peau clouée.




 

Mes sens n'existent plus, ils se meurent...


Hésitant, vulnérable, je sombre pourtant


et ma main sur ton ventre que j'effleure,


glisse jusque sur ton flanc où elle descend.




 

Finir d’aimer jusqu'à la meurtrissure,


de nos mains moites qui s'enchaînent,


comme agrippées à la barre peu sûre,


d'un vaisseau dérivant sans capitaine.





Alors que nos corps se mêlent impudents,


par la passion de nos regards éloquents,


l'instant approche de l'ultime récompense,


où nos instincts approchent de l'indécence.




 

Je plante là, ma force dans ta chair,


qui s'abandonne dans mes bras trop fiers.


La grâce s'exhale de ton premier soupir,


qui me rassure de ton charnel plaisir.




 

Je perds la raison ou je deviens fou,


de t'aimer autant, de cette démesure.


Est-ce les infidèles qui me torturent,


ou ma jalousie pour cette fleur si mûre ?




 

Mes semences profanes se disséminent,


au fond de ton ventre, elles s'enracinent.


Cet instant hors du temps, n'a pas d'égal,


même si l'éthique pudique la juge immorale.




 

S'il n'existait plus de mot pour te l'écrire,


je t'apprendrais que le meilleur épargne le pire.


en cueillant pour toi, les dernières fleurs,


mourantes sur les versants de mon cœur.




 

Maintenant, s'il ne me restait plus qu'à mourir,


avant que la colère des dieux ne me maudissent,


je voudrais que le souffle de mon dernier soupir,


demeure l'ultime parfum, sur tes pétales de Lys.


 

                                                Gilles TRISTAN

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