Odyssée interstellaire

 

 

Des étoiles de diamant filent à la vitesse de la lumière,

étincelantes, dans le néant, de l’univers d’un bleu cobalt.

Elles se meurent dans le cristallin de mes yeux qui espèrent

d’ autres matins, sans métal ni béton lissé par l’asphalte

 

Ma joue froide, plaquée contre l’épaisse lucarne glacée,

fige mon esprit étranger, n’ayant plus l’envie de résister,

J’oublie les ondes boréales crépusculaires de la terre,

Pour d’autres aurores dorsales et éruptions solaires.

 

Ce voyage intemporel, délie les mailles de mon âme,

qui s’entremêlent et s’effilent jusqu’à mon cœur décousu.

En détresse de mes errances, dans la cabine du cyberlam

ma mémoire reste en séquences où le tangible n’existe plus.

 

Le vaisseau cargo vogue, aux confins de l’espace infini,

vers les nébuleuses calmes et laiteuses constellations,

comme une étoile filante, un météore sans destination,

au gré des vents stellaires, vers d’autres dimensions.

 

Un anneau noir profond, passe au flanc de notre travers.

Ce monstre obscur aux tréfonds vertigineux est colossal.

Ma conscience disloquée flirte aux abords des enfers,

fascinée par l’ivresse céleste de ses limbes abyssales.  

 

Notre étoile de métal poursuit sa lointaine odyssée,

à la recherche du St Graal, une planète ayant résistée,

aux assauts de toute forme de vie, un jardin d’éden,

loin de notre paradis, disparu avec tous ses aborigènes.   

 

Qu’importe, le temps n’a plus de sens ici, de se hâter

car les comètes luminescentes chantent leur récital,

à nos âmes séduites qui vagabondent ensorcelées,

invitées à l’opéra cosmique de leur berceuse astrale.

 

                                                           Gilles Tristan

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